Les milieux humides se définissent comme des écosystèmes caractérisés par la présence d’eau pendant une période suffisamment longue pour influencer la nature du sol et la composition de la végétation (Couillard et Grondin, 1992). Au Québec, les milieux reconnus comme « humides » sont les étangs, les marais, les marécages et les tourbières.
Marais |
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Tourbière |
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Longtemps considérés comme des milieux sans valeur, les milieux humides sont aujourd’hui reconnus pour les biens et services qu’ils rendent à la collectivité. Comme de grandes éponges, les milieux humides absorbent l’eau durant les crues printanières et les fortes pluies, pour laisser couler l’eau lentement durant l’été, permettant un contrôle des périodes d’étiage. Servant d’intermédiaires entre le monde aquatique et le monde terrestre, les milieux humides sont aussi des habitats de qualité pour de nombreux organismes vivants et pour plusieurs espèces à statut précaire. La preuve de leur capacité à filtrer l’eau et les polluants que celle-ci contient n’est également plus à faire. La végétation qu’on y trouve filtre l’eau des lacs et des rivières, retient les sédiments et emmagasine les polluants provenant des eaux usées ou de ruissellement. La présence de végétation sur les berges permet en plus de fixer les sols pour lutter contre l’érosion et de ralentir le débit des eaux de surface. Bref, même s’ils ont l’apparence de simples mares à maringouins, les milieux humides assurent plusieurs rôles profitables pour la qualité de vie des humains, mais aussi des espèces animales et végétales qui y vivent.
Situation à Laval
Selon le Plan de conservation et de mise en valeur des milieux naturels adopté en 2020 par la Ville de Laval, il y aurait autour de 1600 hectares (ha) de milieux humides sur le territoire lavallois, que ce soit en plaine inondable, en zone agricole ou en zone blanche. En 2004, on comptait en zone blanche (zone développable) près de 330 ha de milieux humides. En 2014, ce nombre était descendu à 288 ha, et moins de 60% d’entre eux étaient toujours intacts, ce qui traduit bien l’énorme pression que subissent ces milieux fragiles.
En 2017 était adoptée la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques, ce qui laissait espérer que l’intégralité des derniers milieux humides de Laval serait enfin préservée. Or, la destruction de 8 autres ha fut plutôt autorisée entre 2017 et 2019. Le CRE milite donc toujours afin que soit enfin adopté un plan de conservation à l’échelle régionale et espère que le Plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH) que la Ville de Laval déposera en 2022 au MELCC nous permettra d'atteindre enfin l'objectif ambitieux de protéger tous les derniers milieux humides de Laval.
Galerie d'images
La galerie d’images ci-dessous montre plusieurs des plantes typiquement retrouvées dans les milieux humides de Laval. Notez qu’il s’agit d’une liste non-exhaustive. Cliquez sur la photo pour visionner la galerie.
Projet complété
Inventaire des milieux humides de Laval
De 2001 à 2021, le CRE de Laval a effectué le suivi de terrain afin de dresser le portrait actualisé de la situation des milieux humides de l’île Jésus.
Publications
Rapports
2014. État de la situation des milieux humides ciblés en zone blanche en 2014, 55 pages.
2012. Bilan de la situation des milieux humides de Laval, 12 pages.
2010. Bilan de la situation des milieux humides de Laval, 7 pages.
Diffusions
20 mai 2020 – Communiqué de presse - 8,48 hectares de milieux humides ont disparu à Laval – La stratégie du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques ne fonctionne pas
12 décembre 2016 –
10 mars 2016 –