Faune urbaine

Faune aviaire: les bonnes pratiques à adopter

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Laval abrite une faune aviaire exceptionnellement riche et diversifiée. De tout temps, nos voisins ailés ont suscité l’émerveillement chez petits et grands, tantôt lors d’une balade en forêt, tantôt à l’occasion d’un bon café sur la terrasse. Pour une relation optimale avec les oiseaux, quelques bonnes pratiques de base s’imposent.

Quel plaisir de nourrir les oiseaux pour profiter d’un contact privilégié avec eux; qui n’a jamais nourri une mésange au creux de sa main, ou encore, attiré des canards à l’aide des restants de son pique-nique? Qui plus est, bon nombre d’entre vous avez certainement fièrement installé de jolies mangeoires sur vos balcons!

 

Malgré les meilleures intentions du monde, nos actions peuvent parfois porter préjudice à la faune ailée. Passons ici en revue certains points importants que nous vous invitons à transmettre autour de vous pour une cohabitation optimale avec les oiseaux!

 

Les mangeoires: oui, à condition de les nettoyer

Les mangeoires sont bien sûr un excellent moyen d’aider les oiseaux, mais assurez-vous de les nettoyer régulièrement et minutieusement. En effet, les oiseaux peuvent contracter des maladies en mangeant des graines moisies ou via d’autres oiseaux malades en contact avec des déjections accumulées sur les mangeoires. Les maladies aviaires les plus courantes dans ce contexte sont la salmonellose, la trichomonase, la variole aviaire et la conjonctivite (Oiseaux Canada). En vous assurant ponctuellement de la propreté de vos mangeoires, vous réduisez significativement les risques que vos petits visiteurs attrapent l’une de ces maladies en passant chez vous.

 

De même, si vous constatez qu’un oiseau qui semble malade vient à votre mangeoire, il est important de retirer cette dernière immédiatement pendant quelques jours (jusqu’à deux semaines) pour éviter le retour du malade, et de bien la nettoyer avant de la remettre dehors, afin de diminuer les risques de propagation pour les autres oiseaux. GoOiseaux insiste notamment sur la gravité de la mycoplasmose (conjonctivite), que l’on peut remarquer par les yeux infectés ou boursouflés d’un oiseau, qui se transmet très facilement entre individus.

 

Le pain: un non catégorique

Le pain - c’est là l’aliment de prédilection que bien des promeneurs aiment lancer dans l’hilarité générale aux oiseaux et aux canards, qui en raffolent. Or, un travail de sensibilisation colossal, fruit d’une collaboration entre organismes de protection environnementale et municipalités, est mené depuis déjà plusieurs années pour informer la population des risques que cette pratique entraîne. 

 

En effet, le pain n’a pas de valeur nutritive pour les oiseaux. Il peut même s’avérer mortel, puisqu’une fois avalé, le pain, imbibé de liquide comme l’eau, peut gonfler et bloquer le système digestif - l’oiseau ne peut donc plus s’alimenter et peut mourir de faim. De plus, des morceaux de pain laissés par terre vont absorber l’humidité et favoriser le développement de pathogènes auxquels les oiseaux peuvent être exposés, les rendant malades (CANOPÉE - Le réseau des bois de Laval).

 

En résumé: le pain ne pousse pas dans la nature - il est donc logique de ne pas en donner aux oiseaux! 

 

Attention à la période de nidification

Saviez-vous que les canards perdent toutes leurs plumes de vol lors de la nidification ce qui limite leurs déplacements? Une raison de plus pour veiller sur vos chats ainsi que sur vos tout-petits, qui prennent parfois plaisir à pourchasser les oiseaux. 

 

La Canadian Wildlife Federation a, d’autre part, dressé une liste de choses à faire ou à proscrire afin de protéger les oisillons que vous pourriez apercevoir.

 

QuébecOiseaux propose aussi une série de conseils avisés afin de vous aider à choisir et à installer adéquatement un nichoir sur votre terrain.

 

Le dindon sauvage; une présence grandissante sur le territoire

Espèce opportuniste et indigène, le dindon sauvage est très présent en milieu urbain, et ce, malgré son établissement plutôt récent dans la province. Il affectionne les milieux agroforestiers, fréquentant les boisés de feuillus et les champs agricoles. Particulièrement actifs au printemps alors que les femelles cherchent à faire leur nid et à l’automne où les individus recherchent un habitat pour l’hiver, les dindons sauvages ont plusieurs prédateurs, dont la buse à queue rousse, le coyote, le grand-duc, le lynx roux et le pékan. Ils sont aussi mal adaptés à l’hiver et, comme tous les oiseaux, peuvent être porteurs de pathogènes (Gouvernement du Québec).

 

De nature prudente, le dindon sauvage fuit habituellement l’humain. En cas de rencontre, il est conseillé d’éviter de les nourrir et, si la situation l’exige, de les effrayer en faisant du bruit ou en brandissant un objet impressionnant comme un parapluie (Gouvernement du Québec).

 

Vous avez vu un oiseau mal en point?

Un oiseau qui semble blessé ou abandonné peut simplement être un oisillon; en fait, plus de la moitié des oiseaux amenés à l’organisme Le Nichoir sont des jeunes qui, dans la plupart des cas, n’avaient pas besoin d’aide. Le Nichoir a élaboré une fiche qui vous permettra de déterminer si, en effet, l’oiseau que vous avez trouvé a besoin d’assistance ou non. 

 

Nos cheminées: un habitat essentiel pour le martinet ramoneur

Les populations de martinet ramoneur ayant diminué de 88% depuis 1970, l’espèce possède maintenant un statut d’espèce en péril. Les causes de ce déclin seraient attribuables à la diminution de l’abondance de ses proies, soit les insectes volants, et le manque de disponibilité des sites de nidifications, soit les grands chicots et les vieilles cheminées de maçonnerie (QuébecOiseaux).

 

La particularité du martinet ramoneur réside dans son choix de site de nidification; à défaut de pouvoir trouver un chicot (un arbre mort) de bonne grandeur, l’oiseau accroche solidement son nid aux briques des parois intérieures des cheminées de maçonnerie, à l’aide de salive en guise de colle.  Avant de quitter pour le sud lors de la migration d’automne, certaines cheminées sont utilisées par quelques dizaines, voire centaines d’oiseaux, comme site de repos. N’ayez crainte si un martinet ramoneur élit domicile de façon temporaire dans votre cheminée; leur présence passe souvent inaperçue, et ne pose pas de risque d’incendies ou de dommages quelconques à la structure de votre cheminée.

 

Ressources pertinentes

Oiseaux Canada

Le Nichoir

CANOPÉE - Le réseau des bois de Laval

GoOiseaux

Canadian Wildife Federation

QuébecOiseaux

Gouvernement du Québec

 

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