L’égopode podagraire (Aegopodium podagraria), aussi appelé l’herbe-aux-goutteux, est une espèce fréquemment plantée comme couvre-sol dans les plates-bandes. Originaire d’Eurasie, on la trouve sous deux formes principales, soit la forme sauvage et la forme panachée. Cette dernière, qui présente une coloration blanche sur les feuilles, est celle qui est la plus prisée dans les jardins.
Type « panaché ».
Crédit photo: Conseil régional de l'environnement - région de la Capitale-Nationale
C’est une plante basse dont les graines sont viables en Amérique du Nord, mais qui se répand plus efficacement par ses rhizomes. Elle forme au sol un couvert dense qui porte ombrage aux autres espèces, permettant ainsi aux colonies d’égopode de compétitionner efficacement contre elles.
L’Égopode podagraire a besoin de milieux ouverts et souvent perturbés pour qu’une graine réussisse à s’implanter. On ne verra donc cette espèce que très peu souvent en pleine forêt. Toutefois, dès qu’un plant réussit son implantation, il a le potentiel de se multiplier très rapidement, même à l’ombre.
Les humains sont le vecteur principal de cette plante, qui profite grandement des milieux perturbés laissés à l’abandon à proximité des centres urbains. On pointe aussi du doigt la dispersion intentionnelle dans l’environnement, qui semble avoir joué un rôle-clé dans sa propagation à travers les écosystèmes de l’Amérique du Nord.
L’égopode podagraire se propage ainsi difficilement de façon naturelle, mais les implantations réussies présentent, elles, un potentiel d’envahissement très important qu’il ne faudrait pas négliger. Aux États-Unis, on recense des cas où cette plante aurait complètement envahi des plaines allant jusqu’à 2 hectares de superficie.
À Laval, plusieurs occurrences ont été relevées par le CRE. L’une des plus grosses colonies se trouve dans l’érablière bordant l’est du pont Pie-IX.
Sources
Sentinelle – Gouvernement du Québec