Alpiste roseau (Phalaris arundinacea)

Alpiste roseau (Phalaris arundinacea)

L’alpiste roseau (Phalaris arundinacea) est une autre espèce de la famille des Graminées (Poaceae), comme le roseau commun, mais contrairement à ce dernier, ses tiges dépassent rarement 2 m de hauteur. Elles peuvent toutefois pousser très densément et ainsi évincer plusieurs autres espèces végétales des sites que colonise l’alpiste roseau.

 

 

Comme cette plante produit elle aussi énormément de graines et qu’elle peut se reproduire par rhizome, son éradication est très difficile. De plus, les sols sur lesquels poussent de grandes populations d’alpiste roseau contiennent d’habitude tellement de semences que l’espèce peut se rétablir même après plusieurs années d’éradication.

 

L’alpiste roseau est une plante circumboréale, c’est-à-dire qu’on la trouve en Asie, Europe et Amérique du Nord. Cultivée en Asie et en Europe depuis au moins le 19e siècle, on s’en servait comme plante fourragère pour nourrir le bétail. Des variétés améliorées par l’agriculture furent introduites en Amérique du Nord, mais s’hybridèrent rapidement avec nos populations indigènes. Les 2 types coexistent donc peut-être encore, mais aucune étude n’a pu établir la répartition des différentes génétiques sur le territoire.

 

Encore aujourd’hui, et principalement dans l’Ouest canadien, l’alpiste roseau est cultivé pour le fourrage en culture pure ou mélangée. Il est particulièrement apprécié parce qu’il s’agit d’une culture très tolérante aux épisodes prolongés d’inondation. On considère aussi maintenant qu’il possède un fort potentiel pour la production de biocarburants issus de la biomasse.

 

Ne proliférant véritablement au Québec que sur le territoire compris entre le Lac Saint-Louis et le Lac Saint-Pierre, l’alpiste roseau n’est pas considéré comme une espèce envahissante très problématique, même si la surveillance de sa propagation reste de mise. Ainsi, il n’existe aucun programme d’éradication de cette espèce au Canada.

 

À Laval, plusieurs grandes prairies humides en sont complètement envahies, surtout dans les secteurs de Saint-François, Auteuil et Saint-Vincent-de-Paul.

 

Sources

Invasive Acer negundo outperforms native species in non-limiting resource environments due to its higher phenotypic plasticity - Annabel J Porté, Laurent J Lamarque, Christopher J Lortie, Richard Michalet, Sylvain Delzon.

Ville de Montréal

Flore laurentienne

Guide Grobec – Union Saint-Laurent-Grands-Lacs

Jakubowski, A. R., Casler, M. D., & Jackson, R. D. (2011). Has selection for improved agronomic traits made reed canarygrass invasive?.

Sentinelle – Gouvernement du Québec

 

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