Dans un contexte où les jeunes sont de plus en plus confrontés aux enjeux environnementaux et à l’incertitude face à l’avenir, le Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval a mis sur pied le projet Vers un Avenir Serein. Ce programme vise à accompagner les jeunes dans leur réflexion et à leur fournir des outils pour mieux appréhender la transition socio-écologique.
Mégane, qui développe le projet au CRE de Laval, nous présente l’initiative.
CRE de Laval : Mégane, peux-tu nous expliquer ton rôle au sein du CRE et comment le projet Vers un Avenir Serein s’inscrit dans ton travail ?
Mégane : « Bien sûr ! Je suis chargée de projet en éducation relative à l’environnement, et mon travail consiste principalement à développer et animer des activités éducatives à destination jeunes lavallois et lavalloises, du primaire au cégep. Mon but est de rendre accessibles les grands enjeux environnementaux tout en offrant des espaces de discussion et de réflexion. Vers un Avenir Serein est un projet qui me tient particulièrement à cœur, car il s’adresse aux jeunes dès l’âge de 12-13 ans et vise à les accompagner dans la gestion de leur écoanxiété. »
CRE de Laval : qu’est-ce qui distingue Vers un Avenir Serein des autres initiatives d’éducation environnementale ?
« Ce qui est unique avec Vers un Avenir Serein, c’est que nous ne nous contentons pas d’informer les jeunes sur les enjeux environnementaux. Nous leur offrons un espace d’échange et de réflexion sur leurs émotions face à ces défis. Ce programme repose sur trois ateliers interactifs :
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État des lieux : mon vécu de la crise socio-écologique : un atelier d’introspection où les jeunes explorent leurs ressentis et prennent conscience de l’impact des crises environnementales et sociales sur leur bien-être.
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Les médias numériques et leur influence sur notre perception des crises socio-écologiques : une réflexion sur le rôle des médias et la manière dont l’information façonne notre compréhension du monde et nos émotions.
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Ma contribution à la transition socio-écologique : un atelier qui aide les jeunes à identifier leur rôle dans cette transition, en tenant compte de leurs intérêts et de leurs capacités, pour éviter l’épuisement. Cet atelier permet aussi aux jeunes d’identifier leur réseau de soutien, ce qui leur permet de mieux naviguer à travers ces changements. »
CRE de Laval : pourquoi avoir ciblé en particulier les jeunes pour ce projet ?
« Parce qu’ils sont les premiers concernés par les changements en cours et qu’ils subissent souvent une pression énorme pour « sauver la planète ». Beaucoup ressentent une anxiété profonde face à l’avenir, et il est essentiel de leur fournir des clés pour comprendre les liens entre enjeux sociaux et environnementaux, tout en les aidant à trouver une façon d’agir qui leur convient. Vers un Avenir Serein encourage les jeunes à réfléchir sur ce qu’ils peuvent faire, selon leurs compétences et leurs valeurs. »
CRE de Laval : tu insistes beaucoup sur le lien entre les enjeux sociaux et environnementaux. Peux-tu nous en dire plus ?
« Oui ! L’un des aspects les plus importants de Vers un Avenir Serein, c’est justement de montrer aux jeunes que les crises écologiques ne sont pas isolées. Elles sont profondément liées aux enjeux qu’ils rencontrent au quotidien. »
« Beaucoup de jeunes sont d’abord interpellés par des sujets comme les inégalités, la discrimination, la précarité ou les crises politiques. Ils se sentent parfois éloignés des enjeux environnementaux parce qu’ils ont d’autres préoccupations urgentes : est-ce que je vais trouver un emploi stable ? Est-ce que j’aurai accès à un logement abordable ? En réalité, ces questions sont toutes connectées aux défis écologiques. Par exemple, le réchauffement climatique accentue les inégalités en rendant plus vulnérables certaines populations déjà marginalisées. »
« Dans nos ateliers, on part donc de leurs préoccupations et on leur montre comment elles sont liées aux enjeux environnementaux. L’idée, c’est de leur faire comprendre que leur engagement pour la justice sociale peut aussi être une façon d’agir pour l’environnement. Et surtout, on leur rappelle qu’ils n’ont pas besoin de tout porter sur leurs épaules : chaque action compte, et il faut trouver un équilibre entre engagement et bien-être personnel. »
CRE de Laval : comment les ateliers sont-ils perçus par les jeunes jusqu’à maintenant ?
« Nous avons déjà testé les deux premiers ateliers auprès d’élèves du secondaire et de membres du comité environnement du Collège Montmorency. Les retours ont été très positifs ! Les jeunes apprécient particulièrement la liberté d’échange et le fait que les ateliers soient construits autour de discussions, plutôt que d’un format magistral. Ils découvrent qu’il n’existe pas de solution unique, mais une multitude de façons d’apporter leur contribution à leur échelle. »
CRE de Laval : qui peut bénéficier de ces ateliers et comment y accéder ?
« Les ateliers s’adressent principalement aux jeunes de 13 à 25 ans, mais ils pourraient être adaptés pour d’autres tranches d’âge. Nous intervenons dans les écoles secondaires, mais aussi dans des organismes communautaires, des maisons des jeunes ou d’autres structures qui souhaitent aborder ces thématiques. Les enseignants du cours Culture et citoyenneté québécoise (CCQ) peuvent également nous contacter, puisque nos ateliers s’intègrent parfaitement à ce programme. Ils sont offerts gratuitement et nous pouvons aussi organiser des kiosques ou des conférences selon les besoins. »
Un dernier mot pour les jeunes qui hésiteraient à participer ?
« Ne gardez pas vos inquiétudes pour vous ! Vers un Avenir Serein est là pour vous donner des outils, vous permettre d’échanger avec d’autres jeunes qui vivent les mêmes préoccupations et, surtout, vous montrer que vous avez un rôle à jouer, à votre façon et à votre rythme. »
